En décembre 2012, les rebelles centrafricains ont pris les armes pour réclamer le respect de plusieurs accords de paix. Rapidement, ils se sont emparés de plusieurs villes du nord et du centre du pays et exigé le départ du Président, François Bozizé.
Les rebelles et les milices pro-gouvernementales en Centrafrique recrutent de nouveau des enfants soldats. L’UNICEF estime que 2 500 enfants étaient déjà enrôlés par les groupes armés avant le début du conflit en décembre, et depuis, le nombre d’enfants recrutés ne cesse de croître.
Certains sont utilisés comme combattants et participent directement aux hostilités, tandis que d’autres sont utilisés dans des fonctions d’appui logistique (cuisiniers, porteurs, messagers ou espions) ou à des fins sexuelles.
Sensibiliser l’opinion et en appeler à la Justice pour faire pièce à cette pratique, en plaidant au plus haut niveau pour la démobilisation des enfants enrôlés de force dans les milices armées, tel a été le rôle de la récente lauréate du Prix pour la Prévention des conflits de la fondation Chirac, Mme Rhadika Coomaraswamy.
Mme Leïla Zerrougui (rencontrée en décembre 2012 par la Fondation), qui lui a succédé au poste de Représentante spéciale auprès du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, est animée de la même volonté de faire cesser ce crime représentant une violation du Droit international, et travaille, tout comme Mme Coomaraswamy, à inscrire son action dans la continuité, en portant le message relatif à une nécessaire éducation de ces enfants et réintégration dans leurs familles et leurs communautés.
Toujours selon l’Unicef, un enfant affecté par les violences d’un conflit, devient plus vulnérable et facilement enrolable comme soldat. Ils seraient déjà plus de 300 000 enfants dans ce cas en RCA.